Un vilain petit vice de construction....
Un vice certes mais pas caché sauf indication contraire.
En voici un aperçu. Cette fissure au plafond, avait été dissimulée en grande partie par un luminaire sur rail ...lorsque j'ai visité la maison pour son achat....d'où la marque blanche qui mesure environ 3 pieds de long pour vous donner une idée de grandeur.
Je vais réparer sans demander de compte à personne car ça ne semble pas un gros vice ...d'autant plus que je n'aurais de toute façon aucun recours contre le vendeur comme ce vice de construction n'était pas totalement caché tel que la loi l'entend. Ceci dit car il était partiellement apparent lors de mes inspections. Quoiqu'il pourrait devenir un vice caché si c'est le soutien qui fait défaut...mais en faire la preuve c'est autre chose et la vie est courte!
Peu m'importe maintenant et pour une centaine de dollars au pire, je ne vais surtout pas me stresser à demander des comptes...mais retenir plutôt que j'avais juste à mieux l'examiner avant son achat...et voilà ! Ceci étant dit, ce détail ne m'aurait pas empêcher d'en prendre possession comme d'autres "plus" faisaient pencher la balance du bon bord!
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Pourquoi un vice de construction me direz-vous? ...ben je vais vous énumérer sommairement les règles de construction qui ne semblent pas avoir été respectées à première vue:
1. les deux feuilles de gypse n'ont pas été fixées ensemble sur le même morceau de bois mais plutôt chaque feuille sur sa latte respective.. oups....alors là ça semble être une très grosse erreur....rendant ainsi le joint de plâtre très fragile et craquant à la moindre pression.
2. Puis, une des lattes soutenant une de ces feuilles de gypse délinquantes... a été coupée en deux afin d'y insérer une boite électrique (qui tenait à peine par une vis) et dont l'interrupteur se retrouvait dans une autre pièce ??!!! Ben c'est pas trop trop fort non plus...car en agissant de la sorte...la fissure ne pouvait que s'agraver comme un de ses supports venait ainsi d'être doublement affaibli en étant scindé en deux....et on ne dira rien sur l'emplacement de l'interrupteur...comme j'en suis encore étourdie..hihi.
3. Les feuilles de gypse ne sont pas fixées solidement aux lattes de bois puisqu'elles bougent à une moindre pression de doigts. De petits clous éparpillés semblent les tenir au plafond.
4 ...et enfin...je rajouterais quelques spéculations personnelles basées sur certains faits encore apparents: Un mur devait être sous cette partie de plafond par le passé et il a été enlevé lors d'une rénovation... rendant les chevrons de cette section du toit moins bien supportés en hiver par le mur porteur de la maison (lequel mur divise en deux la maison sur sa longueur)
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Je viens d'enlever le plâtre en trop, i.e. les multiples couches de plâtres qui ont servi pendant des années de diachylons au bobo. Des couches de baume appliquées à répétition de toute évidence...et qui ne devaient pas demeurer longtemps "nickel".
Malgré toutes ces années à colmater la fissure...rien ne semble avoir été fait pour corriger la cause !!?? Aucune vis n'a été rajoutée pour solidifier la structure avant d'appliquer le plâtre additionnel ??!! Vraiment bizarre !
Enfin...de petits clous distancés de 6 ou 7 pouces semblent tenir le gypse au plafond....tout en claquant des dents!!!
Je vais donc étudier la situation et ses différentes alternatives s'offrant à moi pour résoudre ce problème au moindre coût possible.
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D'abord, quelques photos pour illustrer le tout. La fissure a 8 pieds de long, soit la longueur d'une feuille de gypse. Mais je ne sais pourquoi les menuisiers ont fait une entaille de la sorte à la feuille de gypse???!!! Je m'en gratte encore la tête !
Vraiment plusieurs plusieurs couches de plâtre ont été rajoutées avec les années...on peut le voir facilement sur une des photos. De faits, l'épaisseur des couches additionnelles égalise l'épaisseur de la feuille de gypse!!!! Ainsi, au lieu de réparer la cause du problème...ils s'aspergeaient allègrement de parfum pour camoufler les odeurs...lollll. Curieuse métaphore en lien avec le moyen âge...mais c'est néanmoins une métaphore qui illustre bien ce qui est....lol!
Points à considérer dans mon analyse :
- si remplacement de gypse...celui présent est plus mince que les actuels standards.
- selon le genre de réparation....finaliser le plâtre avant la fonte des neiges pour vérifier la solidité versus le poids de la neige sur le toit qui fait pression sur les chevrons et le plafond par ricochet.
- pourquoi ce rajout de texture au plafond ? Ouain...une question dont je n'aurai pas grandes réponses je le crains???!!! Possible que cette couche texturée a été appliquée après avoir enlevé le mur entourant le puits de l'escalier...mais ça demeure une spéculation.
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Là où le bât blesse :
J'ai découpé le gypse par section...j'ai gratté le plâtre tout autour et même plus...le tout fait tranquillement, méthodiquement avec un de mes outils préférés...le Dremel multi-max et divers genres de grattoirs. J'avais vu juste, chaque feuille de gypse avait été clouée sur sa propre latte de bois...donnant toutes les chances à la gravité de faire sa job ...encore plus facilement au plafond!!!! Puis ça manquait de clous et ceux-ci ont sorti avec le temps et le poids des feuilles de gypse.
Tout cela a dû s'aggraver ou plutôt débuter...lorsqu'ils ont de toute évidence enlevé le mur entourant le puits de l'escalier (nul doute qu'une partie de ce mur agissait comme mur porteur).
C'était à la mode en 1960...il y avait peu d'aires ouvertes. Le hic par ailleurs est que les chevrons n'étaient pas conçus non plus pour des aires ouvertes...ils n'étaient pas autoportant comme cela se conçoit aujourd'hui...alors belle affaire hein!
C'est donc un vice de construction flagrant!!!!!!
Lorsque réuni et fixé selon les règles, i.e. sur le même morceau de bois, le joint de plâtre absorbe peu de pression...provenant des chevrons ou solives... il a donc peu de chance de céder si le gypse est bien fixé au bois et le bois bien fixé aux solives. Mais on est aux antipodes ici. Eh ouiiiiii...c'est élémentaire mon cher Watson!
Dans le cercle jaune du haut, le joint n'a aucune force en soi...et le plâtre absorbe directement la pression venant des chevrons...alors le joint pourrait facilement céder aux moindres mouvements des chevrons. Alors que ...dans le cercle du bas...la latte de bois absorbera la pression...laquelle pression sera répartie à l'ensemble de la structure environnante par la force des choses...par ces entrecroisés....et peu de cette pression sera transmise au joint si le bois est solidement fixé aux chevrons ou solives.
J'ai poursuivi la réparation en retraçant les chevrons du toit afin de visser solidement les lattes de bois à ceux-ci...les remettre à leur place. Aussi... tel qu'anticipé...ces lattes ont repris leur place initiale et remontèrent de quelques millimètres.
Puis, je rajouta du fond de clouage là où le gypse flottait sans aucun soutien derrière pour le fixer . Enfin je vissa des bandes de gypse tout le long de la faille et m'assura qu'elles chevauchaient constamment les coupes de bois.
Comme vous pouvez le constater sur la photo, le gypse a demandé des vis aux deux pouces pour remonter....comme la feuille de gypse était difficile à reprendre position....ayant prise avec le temps un pli permanent vers le bas malheureusement. Je vous le jure, chaque vis a permis à la feuille de remonter un peu plus. Moins de vis et celles-ci ne tenaient pas longtemps et défonçaient le gypse.
Par la suite, j'ai plâtré le tout en y rajoutant du ruban textile parfois en double épaisseur. Je termina en appliquant une pâte à texture "pop corn" qui égratigne un peu la surface afin d'imiter le reste du plafond et faciliter la finition des deux prochaines couches de plâtre.
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Là je vois encore un 10 à 15 % de risque que ce coin cède de nouveau et ce ne sera pas ma réparation qui sera pointée du doigt mais le soutien du plafond qui est peut-être désuet à cause des rénovations antérieures. Je ne ferai toutefois pas venir un architecte pour le vérifier et me croiserai les doigts plutôt. Mais à première vue...la distance sans soutien n'est pas excessive alors le tout devrait tenir la route!!!
Sinon, je pourrai évaluer ces 3 autres solutions au problème.... si une fissure réapparaît :
- rediriger la charge, i.e. le poids vers les chevrons qui ont davantage de soutien ....en rajoutant des montants bien judicieusement disposés aux chevrons problématiques;
- remplacer le poteau de la rampe d'escalier par une colonne qui agirait comme un pilier et atténuerait la charge à mi-chemin;
- rajouter une poutre au plafond appuyée de part et d'autre sur le mur porteur;
- à la limite, recouvrir le gypse d'un faux-plafond et laisser la fissure tel quelle comme elle n'a pas vraiment évolué en 10 ans.
Mais cela est une autre histoire...pas l'actuelle réalité.
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Il me restera donc à appliquer deux autres couches de plâtre à la grandeur du plafond lors du projet "cuisine" afin de ramener la texture du plafond de "picotté profond" à "rayé superficiellement"... créer un plafond à la Zon quoi....lolll. Le plafond sera beaucoup plus facile à peinturer et les autres défauts que l'on voit encore disparaîtront. Et si cela ne suffit pas...ben tout le plafond sera remplacé par des feuilles de gypse neuves ! Une grosse job que je ne me souhaite pas !
Le projet "Cuisine" étant en cours de processus...la job de platrage du plafond a donc été faite tel que souhaité. Un résultat vraiment à mon gout :